mardi 20 juillet 2010

DIMANCHE 4 JUILLET - BALADE NATURE SUR LE PLATEAU DE MILLEVACHES

14 personnes (9 adultes et 5 enfants) ainsi que 3 chiens ... ont participé à la sortie « nature » organisée par l’association le 4 juillet sur le plateau de Millevaches.

Le rendez-vous était fixé à Gentioux (Creuse) à 10 h 30 devant son célèbre monument aux morts.


Après une visite rapide du bourg, nous avons repris les voitures direction le petit pont de Sénoueix.







Ce pont, attribué aux romains, ne daterait en fait que du XVIIème siècle. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1990. Il ne subsiste qu’une arche, constituée de gros blocs de granit. Elle enjambe le Taurion qui n’est, à cet endroit, qu’un petit ruisseau au milieu de la lande du plateau.





Les enfants et les chiens ont commencé à passer à guet sur les pierres du ruisseau puis, tout naturellement, il y eut quelques glissades plus ou moins involontaires …









Et pourtant, elle(s) tourne(ent) …

La suite de la visite devait permettre au groupe de découvrir les éoliennes du plateau, 6 en tout situées près du village de Neuvialle, à mi-chemin entre Pigerolles et Peyrelevade.

Le problème, c’est que ce jour-là, il n’y avait pas de vent du tout et donc c’est à l’arrêt que nous avons pu contempler ces géantes de 70 m perchées à 900 m d'altitude.









La puissance de chaque éolienne est d’1,5 mégawatt, soit au total 9 mégawatts pour les 6 éoliennes permettant, sur l’année, d’alimenter une ville de 18.000 habitants (hors chauffage). L’électricité produite est ensuite raccordée au réseau EDF au niveau du barrage de Faux la Montagne.





Pour les avoir vues en état de marche lors de la reconnaissance du parcours, nous pouvons témoigner que le bruit produit par les hélices n’est pas assourdissant. Si vous voulez vous faire une idée par vous-mêmes, consultez la météo avant de faire le déplacement …

Quelques kilomètres plus loin en voiture et 800 m à pied avec le panier de pique-nique sous le bras, nous sommes arrivés à la Chapelle du Rat.

essorage des chaussettes ... avant de remettre les chaussures de marche ! ...





Cette petite chapelle date comme le pont de Sénoueix du XVIIème siècle. Elle a été construite à proximité de mégalithes naturels au sommet desquels on peut admirer le panorama du plateau.










C’est l’endroit que nous avons choisi pour faire notre petite pause déjeuner dans une ambiance très amicale et détendue.



















L’après-midi a été consacré pour une très large part à la visite de l’arboretum de Saint Setiers en Corrèze.





Le propriétaire des lieux, Monsieur Georges Nadalon, ancien pépiniériste et sylviculteur actif, nous a guidés durant près de 3 heures dans sa forêt, nous faisant découvrir des espèces d’arbres et d’arbustes méconnus (environ 150 espèces différentes sont présentes sur le site) et nous expliquant pas à pas l’histoire de l’arboretum, parcouru par une rivière anglaise et ponctué de créations artistiques.











Le parcours du sylvatum, quant à lui, nous a permis de visualiser les méthodes de gestion pratiquées tant sur les feuillus que sur les résineux (de la plantation à l’exploitation).
De grands et beaux arbres sont choisis dans un peuplement pour assurer leur descendance. On parle de régénération naturelle de la forêt.

C’est avec passion que le propriétaire des lieux nous a donné quelques notions de sylviculture et nous a fait part de ses projets pour l’avenir.















ce douglas planté en 1893 a résisté aux différentes tempêtes. La dernière mesure, effectuée récemment, estime sa hauteur à 53 m

C'est autour d'un rafraîchissement très gentiment offert par le propriétaire qu'a pris fin cette visite très enrichissante.

Pour plus de renseignements sur la visite de cet arboretum voir le lien en bas de page


Plus de 1700 ans d’histoire …

Sur le chemin du retour et pour conclure notre balade « nature » sur une note historique nous avons fait escale aux ruines gallo-romaines des Cars situées entre Pérols sur Vézère et Saint Merd les Oussines (Corrèze) .

Ce site remarquable est un des rares témoins de ce lointain passé de la région. Ces vestiges datant du 3ème siècle après J.C. comprennent deux parties.

La première partie que l’on découvre en arrivant est un ensemble funéraire. Il s’agit d’un sanctuaire composé de deux monuments. Les amas de blocs de granit sont les seul vestiges de ces tombes ancestrales et ne constituent qu’une partie de la construction, le site ayant été considéré par le passé comme une carrière et donc en partie pillé.












Un peu plus loin, après avoir traversé un petit bois, nous avons découvert les vestiges d’une villa (maison d’habitation) dont il ne reste que les traces d’une richesse passée.

La pièce maîtresse de ces ruines qui a suscité l’admiration du groupe est un gros bac qui fut taillé dans un bloc monolithe de granit. Il avait pour fonction d’alimenter le système hydraulique de la villa en étant raccordé à des canalisations en plomb reliées à la piscine, au bassin et au système de chauffage au sol de la bâtisse.

Un sentier de découverte parsemé de panneaux explicatifs sur les méthodes de construction et sur l’architecture des bâtiments de l’époque permet au visiteur de mieux comprendre à quoi pouvait ressembler ce lieu au temps de sa splendeur …



















gentiane dans un pré jouxtant la villa









En conclusion, nous avons passé une journée bien remplie et aux intérêts variés avec des conditions météo idéales ... Seul le vent, à un moment donné, nous a un peu manqué pour que le tableau soit parfait.