Tout petit effectif pour cette magnifique sortie (10 personnes en tout dont 8 adhérents). C'était loin, mais c'était bien ! ...
Nous avons retrouvé Adrien qui était sur place avec sa maman qui habite à quelques kilomètres de Maisonnais et par là même du Prieuré Notre Dame d'Orsan, lieu de notre premier rendez-vous.
L'histoire du lieu :
Le prieuré d'Orsan a été fondé en 1107 par Robert d'Arbrissel (fondateur de l'abbaye et de l'Ordre de Fontevraud). Si le prieuré a échappé à la guerre de Cent Ans, il n'a pas résisté aux guerres de religion et en 1569, les bâtiments sont pillés et brûlés. Dès 1596, Eléonore de Bourbon, abbesse de Fontevraud oeuvre à la reconstruction des bâtiments qui s'achèveront au XVIIIe siècle. Après l'achat en Bien National durant la Révolution, l'irréparable arrive en 1860 avec la vente en carrière de pierre des deux cloîtres, de la basilique consacrée en 1123, des bâtiments monastiques, des neufs tours et du mur d'enceinte de plusieurs milliers de mètres de long.
Dix pour cent de la superficie bâtie subsiste encore et Orsan devient alors une ferme sur laquelle vivent de nombreuses familles avant de s'endormir profondément au milieu du XXe.
En 1990, lors du rachat par deux architectes, Sonia Lesot et Patrice Taravella, il ne reste que quatre bâtiments massifs du corps de ferme et quarante hectares de bois et prairies alentour.
Les jardins ne sont pas faits à l'identique puisqu'il ne restait aucun plan de l'époque mais le but des architectes était d'évoquer des jardins monastiques médiévaux. Un travail colossal des propriétaires et des jardiniers, dont le renommé Gilles Guillot, chef jardinier (dont vous pouvez trouver des interviews sur la toile) permet l'ouverture au public dès 1994. Les bâtiments sont alors aménagés et ouverts au public en 1998 : une boutique-librairie, puis un restaurant salon de thé et enfin en 2001, 6 chambres d'hôtes.
Sources :
- Sonia Lesot - "Orsan Des jardins d'inspiration monastique médiévale - Editions Gaud 2003
- Fabrice Moineau - Notre Dame d'Orsan - Gallimard - Collection Carrés de jardin - 2005
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Au Moyen-Age, les jardins de monastère devaient nourrir le corps et l'esprit.
A Orsan, plantes utilitaires et symboliques se mêlent harmonieusement dans un ensemble de jardins clos.
Au Moyen-Age, les jardins de monastère devaient nourrir le corps et l'esprit.
A Orsan, plantes utilitaires et symboliques se mêlent harmonieusement dans un ensemble de jardins clos.
petit pas de danse improvisé pour Séverine et Isabelle sur une pelouse moelleuse à souhait ! ... |
support à tomates |
Le verger de pommiers |
Dans le labyrinthe de fruitiers palissés, des rhubarbes en paniers |
support à framboisiers |
abris pour perce-oreille |
ensachage des fruits |
épouvantails géants dans le potager |
la fontaine |
Le parterre : conçu comme élément de cohésion entre les bâtiments, il est au carrefour des axes fondateurs du plan d'ensemble des jardins. On y trouve des céréales et du sarrasin |
Après un petit pique-nique bien sympathique dans une aire
aménagée d’un charmant petit village,
direction Ainay le Vieil pour la visite de son château et de
ses jardins. Initialement, nous avions prévu de visiter la maison de George
Sand à Nohant… Histoire de faire un petit circuit dans cette belle région, nous
avons changé notre itinéraire.
Improvisation donc pour la visite du petit Carcassonne en
Berry et nul regret autant pour la visite du château que des superbes jardins
et du parc paysager qui l’entourent.
La forteresse |
Logis Renaissance |
pavillon XVIIe dit de la Grainetière |
pavillon XVIIe dit de la Volière |
C’est au 16ème siècle que les châteaux s’ouvrent
sur le monde extérieur et que les jardins sont créés. L’eau qui jouait un rôle
défensif (douves) joue dorénavant un rôle d’agrément. Des canaux bordés
d’allées plantées d’arbres sont créés. A Ainay il existe un remarquable système
hydraulique qui permet par le jeu des déversoirs successifs d’alimenter les
canaux, les douves, le canal de dérivation du moulin et le lavoir du village.
Un jeu de pelles régularise le débit de bout en bout.
douves du château fort - magnifique cyprès chauve et ses pneumatophores |
Cette présence permanente de l’eau était une bénédiction le jour de notre visite où la chaleur était accablante |
A partir de 1985, des jardins à thèmes ont été créés à la
place des jardins disparus :
Le jardin des poètes :
Une structure de charmes entoure ce jardin planté de rosiers et de buis.
L’allée passant sous les arcades et bordée de vivaces mène à des chambres de
verdure. Parsemés dans la végétation, des poèmes évoquent l’amour, la nature et
le temps qui passe.
La Roseraie :
Encadrée par les pavillons 17ème et bordée par les Canaux et le
Canal de dérivation du moulin, elle présente une belle collection de roses
anciennes.
Rosier Mermaid à l'entrée de la roseraie |
Le Carré de l’Ile :
Etendue de plus d’un hectare et entourée d’eau, c’est un élément
caractéristique du jardin d’eau du 16ème siècle. On pouvait y
trouver des carreaux de fleurs et de buis, des prés abrités par des charmes
taillés ou par un potager. A Ainay, un potager a existé jusque vers 1960.
Actuellement, le Grand Carré dans l’île a une structure de charme taillés en
palissade, bordant entièrement les canaux et au centre, une allée palissadée
ponctuée d’ifs qui mène aux chartreuses.
Les chartreuses sont des structures architecturales qui
dateraient du XVIIème siècle dont les murs, d’une hauteur de 4 m environ
étaient conçus pour créer une succession de microclimats permettant d’étaler
dans le temps les productions de fruits. Blottis dans ces chartreuses cinq
jardins évoquent l’évolution de l’art des jardins en France, passant d’un
jardin à l’autre, on passe d’une époque à une autre…
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Le jardin
bouquetier : le long du canal à l’ombre d’un cyprès chauve c’est une
longue plate-bande rectangulaire composée de plantes vivaces à floraison
échelonnée, des annuelles et des arbustes les complètent.
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Le verger
sculpté : poiriers et pommiers sont palissés et taillés suivant
différentes techniques mises au point par la Quintinie au Potager du Roi à
Versailles. Il s’agit de formes fruitières dont la structure parfaitement
équilibrée et la végétation réduite laissent passer la lumière, permettant à la
sève de nourrir tous les fruits qui seront plus gros et plus colorés.
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Le jardin
de méditation : enclos d’osier vivant tressé qui entoure une maison en
if et son jardin fait de parterre de buis et de germandrée (utilisée au
Moyen-Age avant l’apparition du buis).
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Le
Cloître des simples : les plantes médicinales, condimentaires,
tinctoriales et mellifères sont disposées en carreaux entourés de rosiers,
vivaces et arbustes et des bancs en châtaignier sont disposés en certains
endroits pour pouvoir profiter des différentes senteurs.
Le
parterre de broderies : Cette chartreuse évoque la grande époque des jardins
à la Française qui atteignit son apogée au XVIIème siècle sous l’impulsion de
Le Nôtre. Buis taillés reproduisant des fleurs de lys, treillages, statue de
Pomone et roses blanches sont les ingrédients de ce jardin de fête.
Les chartreuses |
Ces jardins sont classés Monuments Historiques et Jardins Remarquables.
Source :
plaquette remise aux visiteurs à la Billeterie
La chaleur écrasante et la lumière très vive n’ont hélas pas
permis de faire des photos à la hauteur de la beauté du site. Si vous avez
l’occasion de vous rendre en mai ou juin dans le secteur, faites cette visite, vous
ne serez pas déçus.
Nous reviendrons une autre fois pour visiter la maison de George Sand et découvrir d'autres villages ou jardins de cette belle région.